D'après Wikipédia:

Acrotère: Dans l'architecture classique, grecque et romaine antique, les acrotères (du grec ancien ἀκρωτήριον, puis du latin acroterium) sont des socles (piédestaux) soutenant des ornements, disposés au sommet ou sur les deux extrémités d'un fronton.Dans l'architecture moderne, on appelle mur acrotère, en abrégé acrotère, un muret situé en bordure de toitures terrasses pour permettre le relevé d'étanchéité.

Pour nous, l'Acrotère sera la partie formant la bordure du toit qui cachera la pente en donnant une apparance horizontale à la partie supérieure du gîte.

Le mieux, c'est de voir ça en image:

Les 4 côtés de la toiture vont être recouverts de 4 pans en ossature-bois qui seront ensuite recouvert d'un bardage décoratif. Ici le premier des 4 pans posés sous la direction de Sémir, notre charpentier officiel:

Les autres pans fixés ensuite:

Ca commence à ressembler au projet, non?

Maintenant que le gîte est "hors eau", nous pouvons nous attaquer auxaménagements intérieurs, en commençant par le plafond.Tout d'abord les suspente sur lesquelles seront fixées les plaques de BA13:

Puis la pose des plaquesà l'aide du lève-plaque, après avoir glisser de l'isolant des suspentes.

Et le plafond entièrement recouvert avant d'être repeind:

Vient ensuite la pose des portes et des fenêtres.La porte-fenêtre:

Puis les fenêtres:

Maintenant que les fenêtres sont posées, c'est au tour du plancher:

Fin décembre, l'assemblage des rondins sur le chantier s'est achevé, donnant ce résultat:

Le dernier tour ajusté laisse deviner la pente du toit du gîte:

L'ensemble a été ensuite totalement démonté puis livré sur le site sur lequel le gîte sera définitivement placé, c'est à dire à proximité du château de Graville:

C'est l'Unimog équipé de sa grue hydrolique qui nous servira à remonter le gîte dans ce lieu difficilement praticable:

La méthode consiste à extraire les rondins livrés sur le plateau pour les placer un à un à leur emplacement de départ. Nous effectuons cette démarche après avoir numéroté chaque rondin et leur avoir fixé de l'isolant dans la gorge et la gueule:

Une fois les rondins remontés, on peut s'attaquer à la charpente et la couverture:

Les chevrons sont ensuite égalisés et les plaques fixées sur eux, donnant une idée de l'aspect définitif du gîte:

Le linteau est la pièce se situant au dessus des fenêtres ou des portes d'une construction. Pour nous, ce sera le rondin qui surplombera la lisse haute des ouvertures du gîte.

On commence donc par la lisse haute composée de 2 pièces de bois: 1 madrier et 1 bastaing. Ces 2 pièces sont placées au sommet des poteaux qui ont été taillés sur mesure pour les accueillir:

Les 2 pièces sont ensuite encastrées, le madrier (plus gros) sur la partie avant donnant sur l'extérieur, le bastaing à l'intérieur placé plus haut pour anticiper l'emplacement de la future fenêtre.

Les rondins qui se placeront ensuite au dessus des lisses hautes sont pré-entaillés en prévoyant l'encastrement de la lisse + l'espace de tassement, soit environ une entaille de 15 cm de large sur une profondeur de 18 cm:

Le rondin est ensuite placé pour tracé la découpe définitive qui épousera la forme du rondin du dessous et la lisse haute:

Une fois tracé, le rondin passe à la tronçonneuse, pour s'ajuster ensuite à son emplacement final:

Les travaux avancent sur le chantier malgré quelques contretemps qui ont un peu freiné la production (changement de câble électrique sur la grue, entretien du groupe électrogène capricieux, problème de carburant...)

Cet été a aussi servi à la conception d'un nouvel outil destiné à nous facilité la vie pour la découpe des fenêtres.

Pour essayer d'expliquer le concept, voici quelques éclaircissements:

Au départ, les ouvertures des fenêtres, ça ressemble à ça:

Ensuite, plusieurs techniques possibles: soit la fenêtre est encastrée directement dans les rondins, soit on place des poteaux qui encadreront les fenêtre.

Pour le gîte, nous utilisons ces 2 techniques selon le type de fenêtre. Pour la plus petite, nous utiliserons la découpe directe sur les rondins car plus rapide à effectuer:

Pour les fenêtre plus grandes, nous choisissons la technique "poteaux". Plus longue à mettre en oeuvre, mais plus solide et plus isolante que la première:

Pour se faire, nous utilisons cette structure en métal destinée à guider la tronçonneuse pour des découpes droites et précises:

Et voici son utilisation permettant de découper les tenons dans lesquels viendront s'encastrer les poteaux dans lesquels viendront s'encastrer les fenêtres:

La structure est fixée d'aplomb et solidement sur les rondins au bon emplacement pour découper les rondins à la bonne distance. Le guide de la tronçonneuse est maintenu sur un rail qui coulisse verticalement afin d'être le plus droit possible:

Cette découpe est effectuée ensuite de l'autre côté des rondins:

Ensuite la découpe du tenon se poursuit ainsi: le guide de la tronçonneuse est placé au sommet des rondins:

Puis la découpe s'effectue toujours guidée par la structure:

Le tenon est ensuite découpé à la bonne dimension: 5,5 cm en l'occurrence:

Et voici le résultat avant d'encastrer les poteaux. Ici, sur la structure en douglas du meulot:

On trace ensuite une rainure de 6 cm de large sur les demi-rondins qui serviront de poteaux aux fenêtres et aux portes:

En voici un de placé:

Et voici les 2:

C'est l'été, et ça cogne!

La chaleur tout d'abord, avec des pointes à 35°. Heureusement, en forêt, il fait un peu plus frais, mais quand même, ça cogne!

La nature en profite pour offrir ses nectars aux petits habitants de la forêt qui se gavent sévèrement:

Alors du coup, nous aussi, on en profite pour savourer les mets raffinés que nous offre cette splendide saison:

Beaucoup d'évènements ce mois-ci. Tout d'abord la création de l'entreprise "Arbologis". Après un long parcours administratif, la SARL est créée officiellement. Champagne, confétis, et... merguez, c'est l'été.

Autre événement, notre première commande: un gîte de 20 m² qui sera implanté sur le site de Graville à 800 mètres de notre chantier (à vol d'oiseau, de buse variable, pécisément)

Voici le croquis de cette construction. La toiture doit rappeler celle de l'orangerie du domaine du site de Graville.

Cette commande implique une réorganisation du chantier. Pour mémoire, voici une photo datant de mars:

Et en voici une autre fin juin: l'espace de stockage de rondins à gauche de la grue a été dégagé, agrandi, et accueille maintenant l'espace de construction du gîte.

S'en suit une nouvelle commande de bois. Nous retrouvons le pin sylvestre provenant du site de Graville qui avait déjà été mis en oeuvre pour notre bureau. (le Meulot étant lui construit en pin douglas)

Sous un soleil de plomb, les rondins sont découpés à la bonne longueur et "planés", afin de leur donner un aspect agréable à l'oeil, mais aussi de faciliter les différents traçages de découpes.

L'implantation peut prendre place, marquant le point de départ d'un long labeur que l'on espère terminer fin septembre...

Les étapes habituelles de la fuste se déroulent ensuite avec l'empilement des rondins ajustés sur mesures les uns par rapport aux autres.

Ici la pré-entaille qui précède le tracé final et la découpe ajustée aux rondins du dessous.

Progressivement, la construction prend de la hauteur:

Et voici maintenant la vue du chantier et son évolution en 1 mois:

L'Unimog, c'est notre camion-grue-fétiche, mais ça vous le savez déjà parce que vous avez tout lu sur ce blog, forcément.

Bon, alors c'est la troisième fois qu'on lui fait un abri pour le protéger, mais cette fois, la toiture sera "en dur". Jusqu'à présent, c'était des bâches qui constituaient la toiture, mais ça tient pas dans le temps. Donc, pour l'instant, l'Unimog, on le protège comme ça:

Pas terrible, on sait, merci. Alors on s'est lancé dans la construction de son nouvel abri qui servira aussi à récupérer de l'eau de pluie dans une 2ème cuve (parce qu'on en a déjà une, mais ça aussi, vous le saviez déjà, bande d'assidus !)

Voici les premières étapes de l'ossature. L'idée étant aussi de valoriser les "chutes" des précédents travaux effectués sur le chantier, l'ensemble sera un peu dépareillé, désolé, mais en même temps, on n'est pas couturier:

Alors comme c'est un peu pour lui qu'on se démène, on se fait aider par môssieur Unimog en personne:

Pour consolider l'ensemble, nous plaçons des contrefiches et autres contreventements (un peu de termes techniques, ça claque toujours un peu, alors 'faut pas se priver)

Donc, "contrefiche":

Et "contreventements":

La charpente présente un petit numéro de funambule du cousin de Kamel venu nous rendre visite pour donner un coup de main:

Il s'agit ensuite de placer les chevrons qui supporteront la couverture en tôle ondulée en acier.

Nous pouvons maintenant recouvrir complètement la charpente:

Et accueillir donc notre ami à 4 roues motrices:

Problème avec la batterie du groupe électrogène et de l'Unimog. Difficile d'avancer sans actionner la grue ou autres outils éléctriques.

C'est donc le moment de terminer certains travaux laissés en cours cet hivers, comme le plafond du bureau, le temps de réparer tout ça.

Alors reprenons on nous en étions: isolation et plaques de BA13 fixées, ça donne ça:

Bon, ensuite il faut enduire et boucher les trou, avant d'entamer la peinture:

Après ponçage, la première couche d'impression qui recouvre le plafond avant la peinture finale:

On peut passer maintenant la 1ère couche de peinture:

Puis la 2ème couche, définitive:

On peut maintenant remeubler l'intérieur avec les cadres de lit en fer forgé et leur effet rouille:

Un des lits plus son sommier:

Le même et son matelas. Il restera à le couvrir avec un beau tissu qu'on n'a pas encore.

Voici maintenant la vue du plafond lorsqu'on regarde le plafond par la fenêtre:

Il reste ensuite à meubler l'ensemble:

Kamel s'est acheté un fer à souder. Alors du coup, il soude du fer, forcément c'est fait pour...

L'un des buts de la démarche est de fabriquer des outils spécifiques destinés à nous faciliter la tâche pour des découpes droites (on voit ça plus tard)

Pour s'entrainer, il s'est lancé dans la fabrication de cadres de lits d'angle qui  meubleront le bureau et nous permettront de dormir sur place. L'idée étant aussi de méler les matériaux bois/métal.

A noter les petites volutes décoratives aux angles des pieds des lits.

Prochainement, les photos des cadres de lit et leur effet "rouille naturelle".

La petite photo du tour n° 6 du meulot pour finir:

Le même avec une échelle indicative, ambiance "pose catalogue":

Alors déjà, tout de suite c'est l'hivers:

Mais entre temps, on a eu le temps de terminer le 5ème tour du Meulot:

Et puis aussi installer la cheminée sur le toit, ce qui nous permet d'utiliser la cuisinière à bois pour se rechauffer des p'tits plats et aussi augmenter un peu la température à l'intérieur du bureau:

Du coup, on peut bosser à l'intérieur sur l'isolation du plafond. Voici son état d'origine après le remontage du bureau:

Et le voici ensuite après l'installation des cables d'électricité pour les lampes, le placement de la laine de roche qui isolera du froid, et celui des traverses en aluminium destinées à maintenir les plaques de BA 13 du faux-plafond:

Les plaques de BA13 au départ, c'est comme ça, et ça mesure 2,40m X 1,20m:

Après, pour les ajuster aux angles du pentagone, il faut predre des mesures un peu compliquées:

Ensuite, on découpe à la scie (ça, c'est facile), et on encastre la plaque dans la fente qui avait été tracée à la tronçonneuse sur les rondins avant le remontage. Et ça donne ça:

Pour les plaques les plus grandes, on utilise un lève-plaque spécialement loué pour le week-end:

En une journée, on a fait la moitiée du bureau:

Le lendemain, la pose des plaques se poursuit, avec la découpe à la scie-cloche pour faire passer les douilles des futures loupiotes du bureau:

Et en fin de journée, la quasi-totalité des plaques de BA13 est posée:

Il restera à terminer le tour du conduit d'évacuation de la cuisinière à bois, puis à boucher les fentes entre les plaques de plâtre, pour enfin peindre le plafond.